Chapitre 72 : Le retour des novices

• Alors, comment ça s’est passé jusqu’à présent ? demanda Nathalie à Maîtresse Diane.

• Elle a été parfaite. Un peu turbulente, un peu maladroite et surtout beaucoup trop bavarde, répondit-elle en m’ôtant ma robe.

• Une vraie pipelette, ajouta Valérie, se prenant au jeu du changement de genre.

• Comme en classe, ajouta Nathalie.

Je ne parlais pas tant que cela. Elle devait savoir pour Ladyscar, pensai-je, cherchant à ne pas réagir.

• Elle a vraiment eu des relations avec des hommes ? demanda Valérie en détaillant mes sous-vêtements.

• Oui et elle a aimé cela. Hein ma chérie ! Dis-leur à tes copines que tu aimes une bonne bite dans le cul et avoir la bouche pleine de sperme goûteux.

• Oui, Maîtresse, murmurai-je, insuffisant au goût de cette dernière.

• Dis-leur alors !

• J’aime avoir une bite dans le cul et du sperme dans la bouche.

• Nous sommes obligés de lui laisser le plug dans le cul, sinon elle se sent perdu avec rien dedans, commenta Maîtresse Diane.

• C’est vrai qu’elle avait adoré quand je lui avais mise les deux boules, se rappela Valérie.

• Elle en a quatre en ce moment et des beaucoup plus grosses, précisa Lady Christine fière de son jouet.

• Mon dieu, cela grandi si vite un trouduc ! Dire que je l’ai connu de la taille de mon petit doigt, se moqua de moi Nathalie, faisant rire les dominatrices, par son ton juvénile.

Seule Valérie restait tendue, sur la défensive.

• Elle est si mignonne, elle risque de me piquer mes mecs, enchaîna Nathalie. Tu devrais surveiller Sébastien, qu’il ne te trompe pas avec.

• Surtout qu’elle les collectionne à tour de bras. Elle s’est déjà fait mes huit valets. Je ne t’ai pas demandé d’ailleurs. Lequel d’entre eux as-tu préféré ?

• Je ne me souviens pas Maîtresse... Ladyscar, me corrigeai-je.

La conversation se poursuivit un peu au salon. J’étais debout en culotte, bas, porte-jarretelle, corset et chaussure hauts talons, toute de rose vêtue tandis que les deux étudiantes et les deux dominatrices occupaient les différents sièges autour de moi.

Elles commentaient ma tenue, la cage aux pointes étonnait Valérie qui s’inquiétait de ce qui se passait si je bandais. Elle me caressa les couilles endoloris par les poids pour comprendre ce qui se passait, réellement, m’arrachant une nouvelle douleur.

Tata Marguerite s’était retirée, probablement pour aller s’occuper de son propre soumis qu’elle avait abandonné.

Elles parlèrent de moi, racontèrent mes exploits avec le serveur et les vendeuses, et comment j’avais demandé à recevoir quelques frappes supplémentaires. Nathalie raconta ma punition aux orties.

• Lady Christine va maintenant l’amener et la préparer au donjon, mais vous ne pouvez pas rester habillée comme cela. Nous allons vous trouver des vêtements plus adaptés. Suivez-moi ! commanda Maîtresse Diane, jouant le rôle de Ladyscar.

Je ne savais pas si je devais m’inquiéter pour elles ou pour moi.

• Viens ma petite pute ! m’entraina Lady Christine.

Être soudainement séparé de ces deux visages connus et rassurants, même pour quelques minutes, insufflait en moi une sensation de malaise. Le fait que je connaissais Ladyscar depuis mon entrée en classe avait, pareillement, son côté apaisant, surtout en comparaison avec les autres dominatrices. Je savais que je serai de nouveau attaché, et sans ma maîtresse à mes côtés, cela m’était pénible.

Arrivé dans le donjon, je découvris que nous n’étions pas seuls. Tata Marguerite qui nous avait faussé compagnie, à peine rentrée, était là avec Médor, cagoulé, attaché à la croix de Saint-André au fond de la pièce. Le corps de ce dernier était beau. Cette contestation m’obligea à faire la paix avec Lassie, une conclusion qui ne voulait pas se dévoiler en moi, mais qu’il me fallait admettre. J’étais bi.

Même si je préférais de loin le corps d’une femme, des femmes en général, certains hommes bien bâtis m’attiraient. Les valets, Sébastien, Vincent et malgré son âge, Médor. Je les aimais jeune, imberbe et plutôt musclé, non surtout musclé. Il est clair que je n’avais aucune prédisposition pour Ben qui au fond de la pièce, servait Tata en lui apportant les jouets qu’elle lui demandait. La pièce était grande et mal éclairée avec ses néons qui grésillaient toujours. Je ne distinguai pas les outils, les armes, les jouets de torture, quel que soit le nom, qu’elle utilisait sur son chien.

• Tout à l’heure, nous utiliserons le crochet et les menottes. Tu seras suspendus bras en l’air et jambes écartées comme une petite salope.

• Qu’allez-vous me faire ?

• Soit poli, dis donc morue ! me morigéna-t-elle en me giflant douloureusement.

• Qu’allez-vous me faire, Maîtresse ?

• Tu verras bien. Dans cette position, tout est possible, mais nous allons commencer par autre chose. Enlève ta culotte !

Je commençai à vouloir le faire d’une façon purement masculine, mais mon corset m’empêchait de me baisser, de me plier. Je la descendis donc du mieux que je pouvais, lui fis passer les rondeurs de mes fesses, je l’y extrais de mes jouets génitaux et la poussai le long de mes cuisses.

Malheureusement, la résille de mes bas et la dentelle de ma culotte, n’étaient pas des matériaux, ni adaptés, ni connus pour leur faible coefficient de frottement. La culotte bloquait. Je ne trouvais alors comme moyen que de plier mes genoux, pour que mes mains, le long du corps, puissent continuer à la guider jusqu’à mes chevilles. Corset et hauts talons tourmentaient mon ventre et mes chevilles ; le plug trouvant une nouvelle zone à explorer, sensible, douloureuse, sur laquelle se frotter.

Je réussis finalement, après de longs efforts, en passant la culotte talon puis pointe, jambe droite après jambe gauche, à l’ôter enfin. Le pire, je le sentis en remontant. Une crampe m’élança, me paralysa presque. Elle m’arracha une larme au grand bonheur de ma maîtresse.

• Je savais que nous aurions dû organiser une séance de gymnastique dans cette tenue. Tu n’es pas très sportive. Tu préfères te masturber dans ton canapé en pensant aux grosses bites sur lesquelles tu voudrais t’empaler. J’espère que c’est mon plug qui te fait pleurer. Si tu connaissais la suite des réjouissances ! D’ailleurs, en attendant qu’elles arrivent, nous allons nous exercer. Accroupis-toi et relève-toi dix fois paume en l’air.

• C’est une crampe à l’arrière de ma cuisse gauche, précisai-je, espérant qu’elle me croirait.

• Dommage que Lydia ne vienne que demain, répondit-elle.

L’infirmière serait là. J’en appréciai la venue à l’avance, quoique en tant qu’infirmière, sa présence pouvait entrainer d’autres jeux que je ne voulais pas forcément connaître.

• Dis-moi où cela te fait mal et je vais te masser. Cela te passera peut-être. En tout cas, cela ne t’exonérera pas de ton exercice.

Sans espoir que ce serait efficace, je fis mon premier mouvement. La douleur était plus faible, mais je ne lui avouais pas, maintenant qu’elle avait fait l’effort de se proposer à me soigner. Je lui indiquai donc l’endroit et, frottant ses mains l’une contre l’autre pour les chauffer, elle me les appliqua. Etonnamment son massage fut plus efficace et la douleur disparut.

• Encore neuf mouvements ! m’imposa-t-elle. Et plus vite !

Outre le déséquilibre, le risque de tomber, accélérer le mouvement excitait l’intérieur de mon cul. Un point orgasmique au fond de celui-ci était atteint quand j’atteignais la position basse de l’exercice. Lady Christine s’en rendit compte et posa son pied au sol, pointe relevée, pour que le plug s’appuie sur son escarpin.

• Plus bas ! Je veux sentir la pression sur mon pied !

Je poussai pour les deux derniers mouvements, sentant chacune des boules tracer son chemin.

• Encore dix ! En appuyant plus fort cette fois.

Le plug activait de nouvelles zones de plaisir et de douleur. Mon cul, écarté par le temps, ressentait même l’air se déplacer entre les boules lorsque celle-ci se mouvaient.

• Elles ne sont pas encore là. C’est une bonne nouvelle. On va pouvoir faire un nouvel exercice.

Marcher accroupi en canard, les bras allongés à l’horizontal, écartant le plus possible les jambes avec les hauts talons qui me tordaient les chevilles, avançant les jambes l’une devant l’autre en tendant le genou vers le haut à chaque pas était particulièrement désagréable. La peur de tomber en arrière sur le plug, même si celui-ci ne dépassait pas beaucoup de mes fesses, me contractait, ajoutant à mon supplice.

Si je n’allai pas assez haut avec mes genoux, pas assez vite, si je n’écartais pas assez les jambes ou si je ne les avançais pas assez loin devant, tout était prétexte pour que des vibrations sauvages traversaient ma cage de chasteté. Elle activait cette télécommande comme un enfant le soir de noël qui découvrait son nouveau cadeau, tant espéré. Moi j’étais comme son parent, espérant juste que les piles s’épuisent.

Après un ultime mouvement qui m’avait mis en sueur, j’entendis des pas descendre de l’escalier.

Enfin !